Jean-Jacques Goldman

Chansons pour les pieds

Un site à voir absolument sur Goldman :
http://www.parler-de-sa-vie.net/

Ensemble Et l'on n'y peut rien Une poussière La pluie
Tournent les violons Un goût sur tes lèvres Si j't'avais pas C'est pas vrai
The Quo's in town tonite Je voudrais vous revoir Les p'tits chapeaux Les choses

Ensemble

Souviens-toi
Etait-ce mai, novembre
Ici ou là ?
Etait-ce un lundi ?
Je ne me souviens que d'un mur immense
Mais nous étions ensemble
Ensemble, nous l'avons franchi
Souviens-toi
Reviens-moi
De tes voyages si loin
Reviens-moi
Tout s'ajoute à ma vie
J'ai besoin de nos chemins qui se croisent
Quand le temps nous rassemble
Ensemble, tout est plus joli


Et l’on n’y peut rien

Comme un fil entre l'autre et l'un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément

Et tout un peu tremble
Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres
Un noeud, une faim

Il fait roi l'esclave
Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage
Et l'on n'y peut rien

Et l'on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures,
Un instant tout est balayé

Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux

Et tu cherches à la croiser
T'as quinze ans soudain
Tout change de base
Et l'on n'y peut rien

Il s'invite quand on ne l'attend pas
Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras

Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour
Et l'on n'y peut rien


Une poussière

Dans ce désert
Torride enfer
Une poussière

Dans vos silences
Le vide immense
Quelqu'un s'avance

Que nous veut-il ?
Paisible ? Hostile ?
Ainsi soit-il

Est-ce un fou de Dieu ? Est-ce un missionnaire ?
Est-ce un de ces blancs docteurs ou bien militaires ?
Est-ce un aventurier, un vendeur, un touriste ?
Est-ce un riche trop riche attiré par le vide ?
Dans ce désert, une poussière

L'or ou le fer ? Frères que faire ? Une prière

Est-ce un colonial, un conquistador ?
Est-ce un des nôtres qui nous fera pire encore ?
Est-ce un rally de machines hurlantes et sauvages ?
Est-ce une tempête qui noiera tout sous le sable ?
Dans ce désert, une poussière

C'est le monde et ses maladies
C'est le monde qui vient par ici
Pauvre monde, malade et transi

Vois le monde, sa mélancolie


La pluie

On voudrait savoir éviter la pluie
Entre les gouttes se glisser
Deux, trois nuages et l'on court à l'abri
On n'aime pas trop se mouiller

On se dit qu'ailleurs
Sous d'autres latitudes
Le soleil est brûlant
Même en plein hiver
On rêve d'Orient,
De cap au sud
De sable et de mer
De sable et de mer

Et l'on attend sous des portes cochères
Ou transi sous un parapluie
On met des chapeaux, des gants, des impers
On se cache, on se rétrécit

Faudrait pas s'éloigner,
Rester dans son coin
Une averse et l'on risque d'être surpris
Pas de jolie vie, de joli chemin
Si l'on craint la pluie

On prie le ciel
Et les grenouilles
Et l'hirondelle
Que le temps tourne
Comme tourne la chance
Dieu que tout baigne
Quand il y a du soleil
Mais voilà, le mauvais temps Ca recommence

Mais dans les vies sèches
L'eau se venge aussi :
Y'a des ouragans, des moussons,
Des déserts.
Autant apprendre à marcher
Sous la pluie
Le visage offert


Tournent les violons

Grande fête au château il y a bien longtemps
Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang
De tout le royaume on est venu dansant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Grande fête aux Rameaux et Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Le bel uniforme, oh le beau lieutenant
Différent des hommes d'ici blond et grand
Le sourire éclatant d'un prince charmant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
"Tu es bien jolie" dans un divin sourire

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Passent les années dures et grises à servir
Une vie de peine et si peu de plaisir
Mais ce trouble là brûle en ses souvenirs

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Elle y pense encore et encore et toujours
Les violons, le décor, et ses mots de velours
Son parfum, ses dents blanches, les moindres détails

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
Juste quatre mots, le trouble d'une vie
Juste quatre mots qu'aussitôt il oublie

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Elle y pense encore et encore et toujours
Elle y pense encore et encore et toujours

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons


Un goût sur tes lèvres

C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée

Combien de coups, crois-tu avant que tu dénonces ?
Combien de peurs avant de supplier ?
Combien de jours de faim, as-tu la réponse ?
Avant de te battre, avant de ramper
Combien de pouvoir, avant d'en abuser ?
De désillusion avant de quitter ?
Combien d'alcool pour tenir à la mine ?
De chantage avant que tu ne t'inclines ?

C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres, qui es-tu, n'es-tu pas ?
Peut-être plus ou bien moins que tu crois

Combien d'années pour élever un enfant ?
Mais pour l'égorger c'est juste un instant
Combien de rêves en route abandonnés ?
D'"automensonges" pour se contenter ?
Combien de verres pour que tombe ton masque ?
Combien de faux adieux, de come back ?
Combien d'échecs avant que l'on comprenne ?
Et d'autos brûlées pour voter FN ?

C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres une infime méfiance
Qui se cache sous les apparences ?
Un goût sur tes lèvres, rien qu'un goût sur tes lèvres
C'est un goût sur tes lèvres

Combien de temps pour la routine en amour ?
Aux hôpitaux pour ne plus dire bonjour ?
Combien d'images pour être concerné ?
Quel quota d'étrangers pour s'intégrer ?
Combien de pressions pour lâcher tes principes ?
Et de désirs pour tromper et mentir ?
Combien de solitude sans appel au secours ?
De "tout le monde le fait" pour faire à ton tour ?
Combien d'argent, de succès pour changer ?
Combien de cons contre un seul à lyncher ?
Combien de mots pour blesser ou guérir ?
Combien d'espoir avant un bidonville ?

Combien ?
A ton avis ?
Combien ?

C'est un goût sur tes lèvres, juste après les baisers
Une amertume à peine devinée
Rien qu'un goût sur tes lèvres, qui es-tu, n'es-tu pas ?
Peut-être plus ou bien moins que tu crois

C'est un goût sur tes lèvres, rien qu'un goût sur tes lèvres
Qui es-tu, n'es-tu pas ?
Qui es-tu, n'es-tu pas ?


Si j’t’avais pas

Je jouerais du même harmonica
Je verrais le même arbre là-bas
Serais-je heureux sans toi ? Pourquoi pas ?
Rien que d'y penser ça me glace à chaque fois

Si je t'avais pas
Si je t'avais pas
Que serais-je, où ça ?
Ma maison c'est là
Exactement dans tes bras

J'aurais des enfants, mais pas ceux-là
Moitié moi, mais pas moitié toi
J'embrasserais, "comme ça", un peu distrait
Pas une fois, pas une, nous ne l'avons fait

Si je t'avais pas
Si c'était pas toi
Que serais-je, où ça ?
Mon pays c'est toi
Précisément dans tes bras

Bouge pas
C'est ma place à moi
Mon abri mon toit
J'habite tes bras
Là où me caressent tes doigts


C’est pas vrai

Et partout ça mitraille
100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les côtés
Mais... c'est pas vrai

Ça fait pas mal
Tu n'as pas changé
On ne sort jamais jamais de son quartier
C'était très bien
Moi je ne vote plus
Les politiciens sont tous corrompus
Tout va plus mal
C'est le grand capital
Je te le rendrai
C'est la destinée
C'est tel père tel fils
C'est maman ou putain
La femme de ma vie
Ça vous va très bien

Et partout ça mitraille
100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs
Des chaînes par milliers
Et passent les rumeurs
Promis craché juré
Vérifié officiel certifié
Mais... c'est pas vrai

L'amour ça dure pas
Quelle soirée super !
T'es trop bien pour moi
Nous c'est pas pareil
Appelle on en parle
Quand tu veux tu passes
C'est inévitable, un jour on se lasse
Je ne démissionnerai pas, je le jure
Oh cette crème gomme vos vergetures
Tout se paye un jour
J'arrête quand je veux
C'est chacun son tour
Je fais ce que je peux

Et partout ça mitraille
100 000 vérités
On jure on clame on braille
Ça vient d'tous les cotés
Radios et haut parleurs
Des télés par milliers
Des infos des rumeurs

Les diplômes n'empêchent pas d'être chômeur..........C'est pas vrai
Les vaches sont herbivores..........C'est pas vrai
Faut être un tueur pour réussir..........C'est pas vrai
Là, normalement ça devrait marcher..........C'est pas vrai
Ne quittez pas, un agent va vous répondre..........C'est pas vrai
Sans piston on arrive à rien..........C'est pas vrai
Molière est mort sur scène..........C'est pas vrai
Ce joueur est intransférable..........C'est pas vrai
Y'a plus de morale..........C'est pas vrai
C'est à deux pas, y'en pour cinq minutes..........C'est pas vrai
Je suis désolé..........C'est pas vrai

Faites-moi confiance

Et partout ça mitraille
Cent mille vérités
On jure on clame on braille
ça vient d'tous les côtés

Radios et haut parleurs..........C'est pas vrai
Des chaînes par milliers..........C'est pas vrai
Et passent les rumeurs..........C'est pas vrai
Promis craché juré..........C'est pas vrai
vérifié officiel, Certifié..........C'est pas vrai
De source sûre..........C'est pas vrai

Dans la vie, t'as les gagnants et les perdants..........C'est pas vrai
Le national socialisme, c'est 1 000 ans de paix..........C'est pas vrai
Pas de sélection à l'entrée de l'université..........C'est pas vrai
Du passé faisons table rase..........C'est pas vrai
Y'a de plus en plus de racisme..........C'est pas vrai
I love you vous êtes vraiment super..........C'est pas vrai
C'est mon choix..........C'est pas vrai
La pravda..........C'est pas vrai
Ce sont des victimes de la société..........C'est pas vrai
Je te rappelle sans fautes..........C'est pas vrai
Ils font tous pareil..........C'est pas vrai
C'était mieux avant..........C'est pas vrai
Une de perdue, 10 de retrouvées..........C'est pas vrai


The Quo’s in town tonite

Il a pris le train postal juste avant la nuit
A Valence il est mécano
Demain matin faut qu'il soit sans faute à Paris
Et tant pis pour le boulot

Ça fait des mois déjà qu'il regarde son billet
Son patron l'a laissé filer
Et personne aurait pu l'empêcher
Sur son bras c'est tatoué

Rossi, ses mots, ses solos, Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers

Il a pris le train postal juste avant la nuit
Il en rêve au rythme des rails
Oh demain c'est la nuit de sa vie
The Quo's in town tonite

Quand il arrive devant la salle il est midi
Y'a déjà des gars qu'il connaît
Les cheveux longs, les jeans délavés comme lui
De partout, même un Japonais

C'est l'attente, on cause, on fume en buvant des bières
Quand ils répètent on les entend
Et quand s'écarteront les barrières
Il va courir au premier rang

Pour Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers

Plus que 2 heures encore, 2 heures à tirer
Et tout est prêt pour la bataille
Un accord et tout va sauter
The quo's in town tonite

C'est parti, ça l'prend partout de bas en haut
Ça l'secoue jusqu'à la folie
La basse au ventre et les grattes dans la peau
Ils sont à 2 mètres de lui

Et quand vient "down down" c'est sa préférée
Si l'batteur tombe ou va pisser
Y'a pas d'malaise pour l'remplacer :
Il la connaît les yeux fermés

Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers

Le paradis c'est ici, c'est l'enfer !
C'est les flammes au fond des entrailles
Y'a rien qui ressemble à ses concerts
The quo's in town tonite

Et ça fait si vide après
Quand la vraie vie revient
Quand on les a vu saluer
Et qu'il faut reprendre son train

Mais cet été
Ils vont jouer dans les festivals
Il ira pendant ses congés
En Belgique et au Pays de Galles
The quo's in town tonite

Rossi ses mots, ses solos,
Et Parfitt, et sa caster

The quo's in town tonite


Je voudrais vous revoir

Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? Peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D'un amour si loin déjà

Vous en souvenez-vous ?
Nous étions fous de nous

Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir

Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du "nous deux c'est différent"
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard

Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? Mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?

L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
De ces perles de vie
Il est certaines blessures
Au goût de victoire
Et vos gestes, y reboire
Tes parfums, ton regard
Ce doux miroir
Où je voudrais nous revoir


Les p’tits chapeaux

Elle met plein de p'tits chapeaux bizarres
Elle sourit quand elle marche dans la rue...
Aux Indiens, aux livreurs, aux motards

C'est pas la plus jolie,
Ça tombe bien, moi non plus...
Elle ramasse les paumés, tout c'qui traîne...
Les vieux, les chats
Dans l'tas y'avait moi

Les plaies, les bosses, ceux qui saignent, elle aime...
Quand on lui demande pourquoi, elle répond : "pourquoi pas ?"

Elle a comme une p'tite douleur dans l'regard
Cette ombre qui rend les gens fréquentables
Elle m'est tombée dessus sans trop crier gare
J'voudrais qu'elle me garde un p'tit peu plus tard

Elle me trouve beau et puis je la crois
Elle dit : "ça m'saoûle", "c'est pas laid", "ça m'pèle"...
Elle a trop chaud toujours, ou trop froid
Le monde lui fait pas peur, elle trouve la vie mortelle

Elle a comme une p'tite douleur dans l'regard
Cette ombre qui rend les gens fréquentables
Elle m'est tombée dessus sans trop crier gare
J'voudrais qu'elle me garde un p'tit peu plus tard
Un p'tit peu plus tard !

Et j'aime aussi comme elle se passe de moi
Comme elle est fière et secrète parfois
Comme elle donne tout à chaque fois
Elle met des p'tits chapeaux
Et moi ça me va...

Moi ça m'va !


Les choses

Si j'avais si j'avais ça
Je serais ceci je serais cela
Sans chose je n'existe pas
Les regards glissent sur moi
J'envie ce que les autres ont
Je crève de ce que je n'ai pas
Le bonheur est possession
Les supermarchés mes temples à moi

Dans mes uniformes, rien que des marques identifiées
Les choses me donnent une identité

Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis

Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien

J'ai le parfum de Jordan
Je suis un peu lui dans ses chaussures
J'achète pour être, je suis
Quelqu'un dans cette voiture
Une vie de flash en flash
Clip et club et clop et fast food
Fastoche speed ou calmant
Mais fast, tout le temps zap le vide
Et l'angoisse

Plus de bien de mal, mais est-ce que ça passe à la télé
Nobel ou scandale ? On dit 'V.I.P'

Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis

Des choses à mettre, à vendre, à soumettre
Une femme objet qui présente bien
Sans trône ou sceptre je me déteste
Roi nu, je ne vaux rien

Je prie les choses et les choses m'ont pris
Elles me posent, elles me donnent un prix
Je prie les choses, elles comblent ma vie
C'est plus 'je pense' mais 'j'ai' donc je suis

Un tatouage, un piercing, un bijou
Je veux l'image, l'image et c'est tout
Le bon 'langage' les idées 'qu'il faut'
C'est tout ce que je vaux